L’année dernière après la Color Party, Laura et Urielle ont été photographiées à Solidays… Elles ne se doutaient pas alors qu’elles seraient choisies pour être sur l’affiche de cette nouvelle édition du festival. Elles sont venues chez Solidarité Sida pour nous raconter cette aventure, et plein d’autres choses.
Bonjour pourriez-vous vous présenter rapidement ?
Urielle : Je m’appelle Urielle, j’ai 17 ans, je viens de Saint Cloud et je suis en Sports Etudes Danse.
Laura : Moi je m’appelle Laura, j’ai 15 ans, j’habite à Levallois. Je suis aussi en Sports Études Danse et je fais beaucoup de ski à côté.
Urielle : On est dans la même école de danse, c’est comme ça qu’on s’est rencontrées il y a deux ans.
A 15 ans et 17 ans, ça fait quoi de se retrouver sur l’affiche de Solidays 2016 ?
Laura : C’est vraiment ouf parce que voir sa propre tête comme ça, c’est impressionnant ! Au début, on ne s’y attend pas du tout. Quand on nous a prévenues, on était sous le choc, on ne réalisait pas vraiment. Nos potes sont super contents, ils n’arrêtent pas de prendre les affiches en photos et de nous les envoyer !
Urielle : Quand je la vois dans le métro, je suis contente de voir ma tête mais je ne réalise pas vraiment. Après, quand on se rend compte qu’on est reconnues, que les gens sont contents de nous voir sur l’affiche, c’est vrai que c’est cool.
À votre avis, pourquoi l’association a-t-elle choisi d’illustrer ainsi son affiche 2016 ? Qu’est-ce que ça évoque selon vous ?
Urielle : Je pense que ça apporte beaucoup de joie. Il y a plein de fleurs, des grands sourires… Et avec tout ce qui se passe en ce moment, les gens en ont besoin. Quand on pense à Solidays, il ne faut pas perdre de vue les idées de courage et de joie. Cette affiche dans le métro, ça apporte de la bonne humeur.
Laura : Le fait qu’il y ait de vrais visages permet de s’identifier. Et ça donne le sentiment que quand on vient à Solidays, on va passer une bonne journée, que ce n’est pas quelque chose de triste, centré sur la maladie.
Comment vos parents ont-ils réagi quand ils ont appris que vous seriez sur l’affiche ?
Laura : Mes parents sont proches du milieu de la musique. En plus, à Solidays, il y a des super bons artistes, tu passes un bon moment, donc ils y sont souvent allés entre amis.
Urielle : De toute façon, on croise tout le monde à Solidays. On croise vraiment plein de gens qu’on connaît. J’ai même croisé des amis de mon père !
Laura : Pour l’affiche, au début mes parent n’y croyaient pas, ils m’ont dit : « Ne t’emballe pas trop ! », et aujourd’hui ils sont super contents.
Urielle : Les miens aussi ils étaient très heureux !
Laura : Je pense que c’est une fierté pour eux qu’on représente Solidays.
Urielle : C’est pour une belle cause !
L’année dernière, c’était votre 1er Solidays ? Quelles ont-été vos impressions ?
Urielle : Moi j’y suis allée les trois jours et c’était vraiment bien.
Laura : Et moi je n’y suis allée que le dimanche, mais c’était vraiment top. En un jour, on s’est éclatées avec nos meilleures amies respectives.
Pourquoi étiez-vous venues ?
Laura : On joint vraiment l’utile à l’agréable ! Il y a un but, on n’est pas là juste pour s’amuser. On se dit que l’argent ne servira pas à enrichir des gens qui en ont déjà assez et qu’au moins on fait quelque chose pour aider les malades qui en ont besoin.
Urielle : Et puis il y a plein de choses à voir, à découvrir, il y a plein de stands. L’année dernière, ils passaient le film de Yann Arthus-Bertrand, en le regardant j’avais les larmes aux yeux. Et tout cela nous rappelle aussi pour quoi on est là.
Et à 15 ans et 17 ans, le sida, ça signifie quoi ?
Laura : Qu’il faut vraiment faire gaffe, parce que c’est actuel, qu’il y a encore plein de personnes qui en meurent. Faut connaître les risques, savoir ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire… C’est important que la jeune génération soit au courant de tout ça.
Urielle : Il faut se protéger surtout. D’ailleurs c’est bien parce que le fait d’avoir des adolescents sur l’affiche montre qu’ils sont concernés aussi et qu’il faut qu’on fasse attention.
Pensez-vous que les jeunes de votre entourage et vous-mêmes sont suffisamment bien informés sur les risques liés à la sexualité ?
Laura : Il y a pas mal de prévention à l’école et puis on a un cercle d’amis assez ouverts là-dessus, on peut vraiment en parler…
Urielle : Il y en a d’autres qui ne veulent pas en entendre parler, qui pensent qu’ils ne peuvent pas du tout être touchés…alors que ça peut toucher tout le monde.
Laura : Et puis il y a des gens qui ne veulent pas trop parler de ça avec leurs parents parce qu’ils sont gênés, mais entre nous on en parle.
Pensez-vous qu’il existe encore certaines idées reçues sur le sida chez les jeunes ?
Urielle : Moi je trouve que les jeunes font beaucoup moins attention qu’avant. Alors qu’il y a le sida mais plein d’autres maladies aussi, donc les gens devraient vraiment être prudents. Je pense que c’est aussi lié aux médias, à ce qu’on nous montre dans les films, les clips où tout est toujours basé sur les mêmes choses : la drogue, le sexe, l’argent, les armes, l’alcool…
Laura : Ça banalise la sexualité alors qu’en fait, plus on a une sexualité libérée plus on devrait se protéger.
On vous retrouve les 24-25 et 26 juin à Longchamp ?
Urielle : Oh oui ! Les trois jours !
Laura : Moi je ne pourrai être là que deux jours mais je vais en profiter à fond !
Cette année, quels seront pour vous les immanquables de Solidays ?
Laura : M83 ! Je l’adore !
Urielle : DJ Snake ! On va tous s’y retrouver, il va y avoir des pogos, ça va être trop bien !
Laura : Et puis y’a Feder…
Urielle : Ouais, y’a vraiment plein d’artistes que j’adore ! Pour Jain, je serai au premier rang !
Laura : En fait, on écoute pratiquement tous les artistes de l’affiche !