Oumy NDIAYE a 35 ans et elle est Présidente coordinatrice de l’association Bokk Yakaar au Sénégal. Créée en 2005 avec la volonté d’aider les personnes vivant avec le VIH de la région de Fatick, la 3ème région la plus pauvre du Sénégal, cette association a permis de répondre aux besoins d’une population qui n’avaient pas accès aux soins. L’association mène des activités de prise en charge médicale et psychosociale, scolaires, économiques et de plaidoyer à travers toute la région, et a créé, pour être plus proche de ses membres, des cellules à Sokone et Guinguinéo. Elle entend élargir cette politique de décentralisation aux 5 districts restants.
Bonjour Oumy, pouvez-vous nous raconter pourquoi vous vous êtes engagée dans cette association spécifiquement et pourquoi vous continuez aujourd’hui ?
Je me suis d’abord engagée pour vivre mon statut sérologique positivement.
J’étais perdue je ne savais rien sur le VIH. J’ai compris que le vivre positivement c’était plus facile. Du coup, je travaille pour accompagner les autres à le vivre positivement comme n’importe quelle maladie, sans être stigmatisé. Il faut toujours accompagner les gens innocents, ceux qui ne connaissent pas leur statut de VIH, les aider à accepter leur statut sérologique.
Quels sont pour vous les enjeux actuels ?
Nous n’avons qu’un seul véritable partenaire : c’est Solidarité Sida. Le Fonds mondial ne nous aide pas assez, l’enjeu ce sont les fonds et les partenaires. Nous souffrons de plus en plus. Il y a des besoins en médicaments, en nourriture et de prise en charge psychosociale. … avec Solidarité Sida, ça va mieux.
Pouvez-vous nous raconter un temps fort de votre engagement dans la lutte contre le VIH ?
Avant d’entrer à l’association, j’étais dans mon coin, j’étais juste avec ma famille donc ce qui m’a marqué c’est le lien que j’ai avec l’ancien président de l’association, c’est lui qui m’a motivée à venir. C’est ce lien qui m’a motivée et marquée.
Quel message souhaiteriez-vous faire passer aux festivaliers de Solidays ?
Le VIH existe, je l’ai depuis 2005 donc il faut prendre ses précautions. Je voudrais faire un témoignage en disant que je vis positivement mon statut sérologique et que même si j’ai le VIH, je continue de vivre normalement en faisant plein d’activités.