La probabilité de pouvoir jouer en plein air, en grande jauge, debout cet été est tellement faible qu’il ne nous semble pas raisonnable de vouloir y croire plus longtemps. Cette incertitude qui nous ronge depuis des mois engendre de la crainte. Et pour Solidarité Sida, l’avenir doit rester une promesse et non pas devenir une menace.
Bien sûr, nous nous sentons engagés envers les centaines de milliers de jeunes fidèles à Solidays, les dizaines d’associations (toutes causes confondues) qui comptent sur le festival pour recruter leurs volontaires de demain, les partenaires qui nous font confiance depuis le premier jour, nos 3000 formidables bénévoles, sans oublier nos amis organisateurs de festivals. Mais nous n’oublions pas que notre engagement premier est celui envers les malades du VIH qui, à travers le monde, comptent sur nous pour défendre leurs droits, apaiser leurs souffrances ou adoucir leur quotidien. Le second étant de réduire les risques de propagation du VIH chez les plus jeunes et vulnérables. Ces responsabilités, nous les portons sur nos épaules depuis 29 ans. Elles nous imposent souvent des choix difficiles.
Voilà pourquoi nous ne voulons plus nourrir l’espoir sans être sûrs de rien. Nous n’avons plus le temps d’attendre ni un taux de vaccination rassurant, ni l’hypothétique mise en place d’un passeport sanitaire, ni l’heureux jour où nous pourrons retrouver un peu de « normalité » dans nos vies.
Aujourd’hui, notre responsabilité est d’acter à nouveau l’annulation de notre festival « pas tout à fait comme les autres » pour reporter toute notre énergie sur la recherche des 3,5 millions d’euros de résultat qui vont disparaître cette année encore. C’est l’avenir de Solidarité Sida et des 114 programmes que nous soutenons dans 21 pays qui est en jeu.
L’an passé, l’ensemble des partenaires publics ont maintenu leurs contributions au festival malgré l’annulation. De même que de nombreuses entreprises privées. Il faut qu’il en soit de même en 2021. D’autant plus que les festivaliers ne pourront nous faire don de leurs billets comme ils l’ont fait en 2020 puisque les billetteries n’ont pas été ouvertes.
Dans l’urgence et l’adversité, nous devons aussi trouver des solutionscomplémentaires. Nous n’avons pas le choix. La première d’entre elles est une grande soirée télé Solidays en juin prochain. Nous y travaillons dans l’idée de célébrer « autrement » la jeunesse et la solidarité en musique. Nous avons aussi pour ambition de mobiliser lors du week-end du festival (18-20 juin) toutes celles et ceux qui comme nous pensent que Solidays est essentiel au travers d’initiatives diverses et variées de récolte de fonds.
Alors restez connecté.e.s, et surtout prenez soin autour de vous des jeunes et des moins jeunes que cette crise rend plus vulnérables. C’est aussi une urgence.